Bienvenue à l’aperçu annuel de l’état des sports aquatiques au Québec, édition 2024.

Comme dans les éditions précédentes, nous explorerons ce qui se passe au niveau de la dotation, des nageurs, des noyades, des piscines et plus encore. Plongeons dans le vif du sujet…

 

La dotation en personnel

La dotation en personnel dans le secteur aquatique a été une préoccupation majeure et un facteur de perturbation au cours des dernières années. Lorsque la pandémie a frappé, les effectifs déjà faibles dans ce secteur ont été aggravés et le problème s’est considérablement aggravé. La plupart des piscines ayant été fermées pendant plusieurs mois en 2020 et 2021, moins de cours de certification de sauveteurs ont été proposés et suivis, ce qui a entraîné une diminution de la main-d’œuvre. Cette situation a entraîné une réduction des heures d’ouverture des piscines, moins de programmes disponibles pour les familles, tout en faisant grimper les salaires.

Heureusement, le gouvernement est intervenu en 2022 et a annoncé une compensation pour l’industrie aquatique afin de subventionner les cours de sauveteurs et d’encourager davantage de personnes à devenir sauveteurs pour reconstituer l’industrie. Bien qu’il s’agisse d’une mesure importante, il faudra quatre à cinq ans pour qu’elle produise tous ses effets et reconstitue le secteur. Entre-temps, les prestataires de services aquatiques voient leur situation en matière de personnel s’améliorer progressivement et finir par se stabiliser, même s’il reste encore beaucoup de travail à faire.

En outre, le roulement du personnel demeure une préoccupation pour les gestionnaires aquatiques, car le personnel aquatique reste moins longtemps dans leur piscine qu’avant la pandémie.

MIS estime qu’à son apogée, fin 2021/début 2022, la pénurie de personnel a fait que les piscines fonctionnaient à 55-60% de leur capacité prépandémique. Aujourd’hui, ces chiffres avoisinent les 75-85 %. Il s’agit d’une amélioration significative, mais il reste encore du chemin à parcourir. Au moins, le secteur est sur la bonne voie.

 

Nageurs

L’un des principaux effets de la pandémie et de ses répercussions sur les activités aquatiques est que moins d’enfants (et de personnes en général) ont pris des cours de natation ou ont eu accès à des programmes aquatiques. Par conséquent, moins d’enfants apprennent à nager à un jeune âge, et donc plus d’enfants grandissent avec des compétences en natation faibles ou inexistantes.

Alors que par le passé, les enfants devenaient des nageurs pleinement compétents et confiants vers l’âge de 4 ou 5 ans, nous voyons aujourd’hui davantage d’enfants de plus de 5 ans qui commencent seulement leurs cours de natation pour débutants. Cette tendance s’est également traduite dans les équipes de natation, où les nageurs qui se qualifient pour la natation de compétition ont généralement des compétences plus faibles que la génération précédente.

Malheureusement, cette tendance continuera d’affecter la génération des enfants qui avaient entre 2 et 4 ans lors de la pandémie, car leurs compétences en natation sont inférieures à celles des générations précédentes et suivantes. En attendant, il est essentiel que tous les parents inscrivent leurs enfants à des cours de natation le plus tôt possible.

 

Les piscines

Hormis le personnel, les installations aquatiques elles-mêmes restent relativement inchangées. Une tendance qui se confirme, toujours en raison de la pandémie, est que de nombreuses piscines font simultanément l’objet d’importants travaux de rénovation ou d’entretien. Cela est probablement dû au report de travaux initialement prévus pendant la pandémie.

Malheureusement, les piscines individuelles et non associées ne se coordonnent pas entre elles. Il est donc arrivé que des piscines voisines ferment en même temps ou que leurs fermetures se chevauchent. Cela a un effet profond sur la communauté locale, car l’accès aux programmes aquatiques devient soudainement hors de portée ou sévèrement limité pour les familles locales.

Noyades

À la date de rédaction de cet article, le nombre de noyades est positivement en baisse (très en baisse) au Québec par rapport aux années précédentes. Le Québec étant l’une des provinces ayant le plus d’accès aux cours d’eau publics (lacs, rivières, plages, etc.) et un nombre disproportionné de piscines résidentielles par rapport au reste du Canada, les noyades et les accidents liés à l’eau sont généralement les plus nombreux au Canada.

En date du 19 septembre, le Québec comptait 50 noyades cette année, contre 68 à la même époque l’année dernière. Ce chiffre peut sembler exagérément élevé, puisque chaque noyade peut être évitée, mais la tendance à la baisse est encourageante.

Toutes les données sont une gracieuseté de la Société de sauvetage du Québec.

Réflexions finales

En général, l’industrie aquatique au Québec suit une tendance positive. Les effectifs et la programmation s’améliorent d’année en année. Il y a encore beaucoup d’inquiétudes, surtout en ce qui concerne les noyades et les capacités de natation des enfants.

Nagez en sécurité tout le monde!

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